mardi 28 janvier 2014

La #FrenchTech, c'est quoi ? C'est Moi !

Ma dernière rencontre avec David Monteau à la #FrenchTech Galette fut l'occasion pour moi de comprendre (enfin !) les trois grands volets du "Programme précédemment connu sous le nom de Quartiers Numériques" :

  1. Un label pour les territoires
  2. Des investissements d'avenir
  3. Une identité collective 
La labelisation consiste à identifier en France les métropoles les plus dynamiques dans le secteur innovation / numérique. Faudrait lire la doc pour bien comprendre les finesses mais en gros il faut des universités, des incubateurs, des boites, des "champions" (success stories type Criteo, Sigfox, etc.), des financements, des collectivités locales impliquées, des grosses boites techno aussi... et tout ça qui se parle et qui s'écoute en Pleine Conscience et Harmonie. Suite à un audit de plusieurs mois une agglomération sera labelisée pour quelques années et ça sera bien pour elle et pour ses agents économiques qui auront un petit package comme des faveurs coupe-file auprès d'UbiFrance par exemple. Chez Flying Blue, vous êtes Silver.

Les investissements d'avenir c'est les 200 Millions. Il s'agit d'investissements (pas de subvention !) dans des initiatives privées qui sont donc censés rapporter du bénef à la CDC à la fin. Ca peut être un incubateur (privé !), un accélérateur, voire même un fonds d'investissement en apport minoritaire. Il m'est avis que c'est pas forcément 200M€ de plus ou de moins qui vont changer le visage de la FrenchTech française, mais c'est toujours un facteur de mitigation du risque pour le partenaire privé, et je comprends aussi le point que si on met pas de sous dans un programme, on se fait taxer de pipoteur donc va pour les 200 milllions, en espérant qu'ils ne nous diviseront pas trop dans des luttes fratricides pour la cagnotte.

L'identité collective. Ah ! Voilà un sujet qui m'intéresse ! Si les 200 Millions c'est "I have a plan", le mouvement French Tech, c'est "I have a Dream" ... le rêve que la réputation des Frenchies  dans la tech soit à la hauteur de leur mérite... le rêve que chaque entrepreneur colle "FrenchTech" sur ses slides, parce que ça lui fait marquer des points ... le rêve que le silence se fasse quand un Frenchie entre dans la pièce, qu'on murmure  "ouh attention les copains, la #FrenchTech est là !" La French Tech, ça doit être 10 points de Klout, direct ! Bref, faisons face à London Tech City, à Startup Nation, à Silicon Alley et consors. Construisons-nous une image pour nous autres acteurs de la techno française avec, osons-le, un rayonnement important à l'international. L'idée est donc que chacun puisse dire, s'il se sent en être, qu'il fait partie de cette grande famille. C'est ça, la vraie #FrenchTech !

En fait, je trouve même un peu limite de tenter de nous voler notre nom pour les deux premiers pans du programme. J'espère que le label aura un nom assez voire très différent pour qu'on ne confonde pas. Les 200 M€ s'appellent déjà Investissements d'Avenir et c'est très bien comme ça.
Et que va donc faire le gouvernement dans ce troisième volet ? Rien. Ou quasi-rien. Oui il y a une histoire de portail, et c'est cool, mais un portail ne crée pas une communauté. Il la sert. C'est à nous tous, collectivement, de nous saisir de ce terme pour lui faire porter nos couleurs. N'attendons rien de l'Etat et constituons ensemble une FrenchTech Nation qui perdurera durant toutes les générations à venir. On me parle de 15M€ pour faire connaître cette tribu, mais je réponds qu'une identité, une âme, ça n'a pas de prix. Personne n'a payé pour faire la réputation du mot "Silicon Valley". Personne n'en détient les droits, personne ne décide qui en est et qui n'en est pas. A chacun de choisir son camp.

Question subsidiaire : au fait, qui peut me citer UNE startup sortie de TechCity ? 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire