> Les rôles du superviseur sont ceux qui consistent à diminuer le "transaction cost" cher à Ronald Coase, c'est à dire : rendre compte de la réalité du terrain, transmettre les ordres, synthétiser l'information, la partager vers le haut, le bas, les cotés à d'autres superviseurs, afin de pouvoir planifier l'action commune.
Il manipule les flux marchands avec son entourage (perception du monde tangible, flux financiers) dans le but d'atteindre un objectif planifié: Frank Underwood est un manager-superviseur |
Il échange des flux non-marchands (empathie, confiance) dans le but du dévelopement personnel de son prochain, au nom d'une cause supérieure : Yoda est un manager-leader |
Les "bullshit jobs" apparaissent quand un manager-superviseur ne trouve plus de travail de supervision à faire (avec l'information liquide, les productifs sont de plus en plus autonomes, ils recoivent la bonne info au bon moment automatiquement), alors il s'en invente, ajoute des contrôles, des rapports, etc. Il faudrait qu'il s'attelle à devenir leader, ou consacre une partie de son temps à être productif, mais malheureusement le plus souvent ce n'est pas ce que sa hiérarchie lui demande. Redevenir productif serait vu comme une déchéance (comment alors justifier mon salaire ?). Devenir leader c'est très risqué (comment faire pour que plus de gens me suivent, de leur plein gré ?), peu tangible. Or les chefs au-dessus veulent des KPIs, du mesurable, bref poussent le manager à continuer un simulacre de supervision, c'est plus rassurant pour eux...
Merci à Anais qui m'a inspiré cet article par le partage. Allez la lire !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire